le référendum fâche les autorités
Courrier du Vallon 7 janvier 2016: Le référendum fâche les autorités !
« Faux ! Tant sur le fond que sur la forme ! »… C’est le message que les autorités du Val-de-Travers, rassemblées pour l’occasion, ont lancé, avec une certaine force, à l’intention de la population de la région. « Ce référendum, ce n’est ni le moment, ni la manière… De surcroît, il ne sert à rien du tout, si ce n’est qu’il coûtera inutilement de l’argent ! » a lancé Jean-Bernard Wieland, représentant des autorités des Verrières, appuyé par Cosette Pétremand, conseillère communale à La Côte-aux-Fées !
Suite au lancement d’un référendum par un Mouvement citoyen du Val-de-Travers, le Comité de pilotage du Parc éolien de la Montagne de Buttes avait convié la presse, juste avant les fêtes, pour exprimer sa stupéfaction ainsi que son irritation à l’encontre de cette démarche. « Ce mouvement vise à torpiller et couler le projet » a conclut Yves Fatton, président de séance pour l’occasion.
Des vérités plutôt que des mensonges…
– La modification du plan local d’aménagement de Buttes est nécessaire pour la construction d’une route qui sera immédiatement « déconstruite » sitôt l’éolienne construite ;
– La population du Val-de-Travers s’est déjà exprimée sur le projet. Elle a répondu favorablement à 57% ;
– Lorsque les autorités ont convié les riverains à une séance constitutive du groupe de suivi, le 23 novembre dernier, seules 9 personnes étaient présentes sur les 60 invitations lancées ;
– Le référendum ne concerne qu’une des 19 machines… Le projet n’est nullement remis en cause par cette démarche ;
– Les éoliennes ne dépasseront pas les chiffres fixés par le cadre cantonal, soit 180m de haut ;
– On enfouira les lignes électriques alors qu’aujourd’hui, ce n’est pas le cas, donc amélioration.
Et Christian Mermet d’ajouter : « Le parc produira 33% de la consommation des ménages du canton de Neuchâtel et deux fois celle du Val-de-Travers ou, dit encore autrement, le parc éolien, c’est l’autonomie électrique du Val-de-Travers, ménages et industries. »
Protection de l’environnement ?
C’est la question d’un journaliste qui, soudainement, rappelle un principe de réalité : « Peut-être devriez-vous rappeler sans cesse que la transition énergétique choisie par la Confédération ne se fera jamais sans quelques désagréments ! C’est tout simplement impossible… ». Effectivement, à vouloir décrire un tel projet de manière idyllique, on tombe dans le piège de la naïveté et du déni ! Dès lors que la Confédération ne souhaite plus d’énergie nucléaire à partir de 2050, il s’agit de prendre conscience d’une réalité différente. « C’est pour cette raison que nous installons du photovoltaïque partout où c’est possible ! » ajoute Yves Fatton !
Cak